12 janvier 2006

Crying in the rain

Quand il pleut j'ai diverses raisons de me plaindre. Tout d'abord, je n'aime pas la pluie en général, de manière totalement discriminatoire ; ensuite, mes jeans sont toujours trop longs (les créateurs ont l'air de penser que toutes les filles qui font du 38 mesurent forcément au moins 1m80) et par un phénomène évident d'absorption, l'eau remonte très vite jusqu'à mes genoux, si bien que même au sec, je reste mouillée (voilà, c'est ce qu'on appelle l'anti-slogan des couches-culottes) ; enfin, quand mes lunettes sont pleines de gouttelettes, ma myopie prend moins 5 à chaque oeil. Et encore je ne parle pas du sol des couloirs du métro qui glisse dangereusement, surtout quand on a fait l'erreur de mettre des talons pour une réunion du comité de rédaction le vendredi soir à 19h30. C'est à se demander s'ils ont pas choisi le revêtement exprès ces salauds d'ingénieurs, pour se venger d'être restés puceaux après la moyenne.
Des gens prévoyants me diront que je n'ai qu'à prendre un parapluie, et j'en conviens, se tenir au courant de la météo est effectivement l'une des grandes passions du peuple français. Mais voilà, les parapluies, on sait comment c'est. Trop grand, on le pose dans un coin du restaurant et on l'oublie en partant parce que la bouteille de Côtes de Blaye a amené l'éclaircie. Trop petit, il se retourne au moindre coup de vent et on se prend la baleine dans le coin de la tête, ce qui est très désagréable, en plus d'avoir l'air con.
Alors merci Gene Kelly mais tu peux chanter autant que tu veux, moi la pluie, je trouve ça définitivement nul.
Sauf pour les arcs-en-ciel, parce que c'est joli et que je ne m'explique toujours pas très bien si ça existe vraiment ou si c'est juste une illusion (ça me rappelle ces cours de physique sur la lumière et les prismes. Passionnant). Moi, quand je serai dans le désert, j'aimerais bien voir un mirage d'oasis avec un arc-en-ciel tout autour.