15 janvier 2007

Une partie de campagne

Premier week-end des soldes. Plutôt que de s'essouffler dans les rayonnages rendus étroits par les étals « offres spéciales -20 % » disposés exprès pour pas qu’on les rate au beau milieu des allées des grands magasins parisiens, et un peu par hasard aussi, j’ai passé ce week-end à la campagne. Les petits oiseaux, l’odeur de l’humus, le petit supermarché du samedi avec ses petits vieux... Toutes ces choses petites qui nous rendent… calmes. Alors que les soldes, c’est tout le contraire, ça énerve. D’autant que la modeuse te pique toujours le dernier 38 juste sous ton nez et ça c’est plus possible.

Un week-end à la campagne, à faire des choses calmes. Au programme : cuisiner une blanquette de veau, regarder un DVD d’un film qu’on n’avait pas voulu voir à sa sortie et faire une ballade à vélo le dimanche matin.
En ce qui concerne la blanquette, c’est un programme qui s’est déroulé sans accroc. Avec les recettes croisées du Petit Larousse de la Cuisine et de la Cuisine de Camille (j’invente rien), on aurait été bien en peine de le rater. Un conseil toutefois : doubler les doses de carotte et rajouter des champignons, c’est bien meilleur. Et bien penser à saler au départ.

Da Vinci Code, bon, ben c’est pareil, ça s’est pas trop mal passé. Déjà, je l’ai pas regardé en VO, parce qu’en mangeant (oui, c’était une blanquette en forme de plateau-télé) c’est tout de même plus facile la VF (sinon, tu sais plus quoi regarder entre l’écran et ton assiette et tu mets de la sauce de blanquette partout et c’est pas classe). Et puis le film est pas assez bon pour nécessiter obligatoirement la VO. Bon, alors, c’est vrai que c’est très mal doublé, mais je suppose que c’est dû au fait que c’est également très mal joué. Et puis c’est même pas vrai qu’on n’y comprend rien à ce film quand on n’a pas lu le bouquin. C’est pas si compliqué que ça. Djizusse a couché avec Marie-Madeleine vu que c’était sa femme et quand il est mort sur la croix elle était enceinte d’une petite Sarah alors on l’a cachée avant qu’elle n’accouche et quand elle est morte sa relique est devenue sacrée car elle symbolise l’humanité de Djizusse que l’église catholique ne pouvait reconnaître vu que c’est le fils de Dieu, et ainsi la descendance de Djizusse a été protégée de génération en génération par le Prieuré de Sion et menacée de génération en génération par l’Opus Dei, et tout le monde a fait un secret pas possible autour de cette relique tant et si bien qu’elle est devenue une légende, la légende du Saint Graal, qui en fait signifie « Sang royal » et n’est pas une coupe ou un calice mais la matrice de la femme qui a engendré la descendance de Djizusse - et ça c’est assez explicite dans la Cène de notre ami Léonard- laquelle descendance est représentée dans le film par son dernier membre qui n’est autre qu’Audrey Tautou, je te le donne en mille, mais ça on ne l’apprend qu’à la fin même si on s’en doute à peu près depuis la 35ème minute du film. Entre temps il se passe plein de choses qui font comme dans un film d’action avec un méchant à tête d’Allemand qui surgit tout le temps de l’ombre au moment où on s’y attend, comme dans Die Hard, en gros.

Alors voilà, maintenant je me sens complètement épuisée pour évoquer le troisième volet de mon programme : la promenade à vélo. Je dirai donc simplement ceci : quand ça grimpe, j’ai mal. En plus mon vélo s’appelait « Raymond Poulidor » donc pas étonnant que j’étais toujours derrière vu qu’on était que deux à pédaler. Est-ce que j’avais mis « sport » dans mes bonnes résolutions 2007 ? Parce que ça fait mal quand même…