29 mai 2006

Trois jours chez ma mère

Hier c'était la fête des mères. Un jour dans l'année pour lui montrer à quel point elle est forte, courageuse, belle et aimante, à renfort de petits cadeaux, de dessins d'enfants, de colliers de nouilles, de déclamations de poèmes... On lui avait prévu un petit déjeuner de fête, avec bouquet de fleurs du jardin, croissants et fraises fraîchement cueillies dans le potager. Des cadeaux en série tous les quarts d'heure, si bien qu'elle a dû répéter au moins une dizaine de fois que c'était trop, qu'elle n'en méritait pas tant. Le pense-t-elle vraiment ? Un petit déjeuner qui m'a sortie de mon précieux sommeil matinal du dimanche, ma petite soeur devant s'y prendre par trois fois pour me sortir du lit. Il fallait que tout le monde soit réuni autour de la table quand ma mère se lèverait. En fait elle était déjà bien réveillée, attendant patiemment dans son lit et visiblement tout le monde n'attendait plus que moi. J'avais mal dormi à cause d'une famille de chouettes hulottes nichant au-dessus du plafond de la chambre que j'occupais. Les joies de la campagne.

Mais quand-même les joies de la campagne c'est important. J'ai passé deux jours allongée dans le jardin au soleil à lire des magazines girlie, mon nouvel i-pod shuffle calé dans les oreilles, les enfants offrant un peu d'animation visuelle, s'agitant autour de la balançoire et de la tyrolienne sous le grand chêne... Ma mère apportant le plateau du goûter à peine deux heures après notre sortie de table... des moments très Nutella... Un très bon week-end.

Ce matin, 6h30 dans le TGV (un joli train tout rhabillé de rouge et violet). Pas de chance, je suis assise sur un carré de quatre places. L'horreur pour les jambes. L'inconfort suprême pour dormir, le voisin d'en face ayant tout loisir de contempler la mâchoire qui lâche, la nuque qui tombe brusquement, et je ne sais quoi d'autre quand le sommeil nous rend si vulnérable...
Reprise hebdomadaire du chemin du travail sous des nuages lourds de pluie. Sur la place il y a des travaux. Sur mon bureau, des dossiers de toutes les couleurs à ouvrir et à refermer, à classer à la fin de la journée pour mieux les rouvrir le lendemain matin. Pour casser la routine aujourd'hui, on a quand-même remporté un gros budget. Séance champagne mais peu de joie.
Je serais bien restée plus longtemps chez ma mère.

22 mai 2006

La liste

Oui, bon, ça fait près de 20 jours. Trop de travail, avec des semaines plus courtes que d'habitude, des week-ends loin du foyer, si bien que j'ai pas eu le temps d'écrire.
D'ailleurs j'ai toujours pas le temps. Alors je vais me fendre d'une petite liste de sujets que je pourrais être amenée à développer, si je retouve le temps :
- il faut arrêter les concours d'alcool blanc cul sec, c'est mauvais pour les articulations
- ça faisait un bail que j'étais pas allée au zoo. Et ben c'était chouette, surtout les lions
- pour prendre son avion de 6h30 sans difficultés, il faut éviter de se coucher à 3h30
- les petits bars berlinois sont charmants, et les berlinois aussi. D'ailleurs il y a plein de choses charmantes à Berlin
- travailler tard tous les soirs de la semaine réduit les récréations sociales
- une soirée échangiste !!!??? hein ???
- quand il pleut j'ai diverses raisons de me plaindre (ben ouais, un classique)
- la fin justifie les moyens
- ...
Voilà, c'est bien ce que je pensais, c'est lundi matin et on attend vraiment de moi que je bosse...
Alors j'y vais.

03 mai 2006

Me plaindre

Mais d'où vient cette conspiration des week-end pluvieux et des semaines qui démarrent sous un grand soleil? Qu'on m'explique comment s'y prennent les patrons pour commander au ciel et nous pourrir nos acquis sociaux à nous faire regretter les 35 heures et les lundi fériés. Bordel.

Un lundi de premier mai sous la pluie donc, mais enrichissant sur le plan de l'observation des manifestations. Ou comment passer de la vision effrayante (ça m'a vraiment fait mal au ventre) du traditionnel défilé du FN, au détour d'un brunch près de la place de l'Opéra, à celle, depuis mon balcon idéalement situé entre République et Nation, du cortège coloré des syndicats, des étudiants et de tout un tas de gens qui pensent que la précarité c'est galvaudé. Les Kurdes avaient sans doute la meilleure sono en queue du cortège.

Une semaine qui reprend sous le signe du travail chronophage. Alors que les derniers rayons avant 20h appellent de plus en plus fort à l'apéro en terrasse. Frustration et fatigue. Mais comme on dit, il y a un temps pour tout... Hum. Et puis j'ai passé un bon week-end commémoratif de ma venue au monde (ben quand même, pour moi ça compte, j'aurais pu pas venir aussi...), alors après le réconfort, l'effort... (oui, oui, ceci est une forme élaborée d'auto-conviction que le travail c'est bien et que j'y trouverai sans doute un jour mon salut. Un comble pour une agnostique comme moi).

01 mai 2006

Un an de plus

Rien d'original là-dedans. On se réveille un jour et on a un an de plus, ça arrive une fois par an et on s'y attend. Le premier anniversaire dont j'ai un souvenir suffisamment élaboré, je crois que c'était pour mes 4 ans et demi. Parce que je n'avais pas pu voir mes grands parents pour mes 4 ans, alors ils avaient décidé de fêter cette demie-année. Si je m'en souviens c'est sans doute parce que je sentais bien que c'était une entreprise de rattrapage, avec ces 4 bougies entières et une plus petite au milieu du gâteau (et aussi parce qu'une photo, dans l'album que m'a offert ma grand-mère plus tard, immortalisait l'événement). Mais j'avais eu des cadeaux, entre Noël et mon anniversaire légal, alors j'étais plutôt contente. Ensuite quand ma mère m' a lu Alice au Pays des Merveilles, je me suis dit que ce serait sûrement pas une mauvaise idée de fêter les non-anniversaires pour avoir encore plus de cadeaux.
La première fête d'anniversaire, avec copains et bonbons, je crois que c'était pour mes 7 ans. Ma mère avait organisé une pêche aux surprises, une piste au trésor, et d'autres jeux de ce genre, et les copains emmenaient des cadeaux eux aussi, et ça en faisait plus encore que quand on fêtait simplement les anniversaires en famille. Je me souviens même que j'avais eu le disque de Boys and Girls de Charlie makes the Cook, une pépite des années 80, des gommes qui sentent la fraise, un album Panini... et sans doute une nouvelle poupée Barbie (une vraie passion qui m'a tenue jusqu'à presque 12 ans.)
Et puis les parents revenaient chercher les copines et les copains, et c'était triste, et on ne voulait pas que la fête soit finie, et je râlais et boudais alors que j'avais eu une super journée dont j'étais la petite princesse, et ma meilleure amie finissait pas avoir l'autorisation de dormir chez moi car les parents préféraient ça que de voir nos mines déconfites à l'idée de se séparer après une si chouette fête d'anniversaire.