Trois jours chez ma mère
Hier c'était la fête des mères. Un jour dans l'année pour lui montrer à quel point elle est forte, courageuse, belle et aimante, à renfort de petits cadeaux, de dessins d'enfants, de colliers de nouilles, de déclamations de poèmes... On lui avait prévu un petit déjeuner de fête, avec bouquet de fleurs du jardin, croissants et fraises fraîchement cueillies dans le potager. Des cadeaux en série tous les quarts d'heure, si bien qu'elle a dû répéter au moins une dizaine de fois que c'était trop, qu'elle n'en méritait pas tant. Le pense-t-elle vraiment ? Un petit déjeuner qui m'a sortie de mon précieux sommeil matinal du dimanche, ma petite soeur devant s'y prendre par trois fois pour me sortir du lit. Il fallait que tout le monde soit réuni autour de la table quand ma mère se lèverait. En fait elle était déjà bien réveillée, attendant patiemment dans son lit et visiblement tout le monde n'attendait plus que moi. J'avais mal dormi à cause d'une famille de chouettes hulottes nichant au-dessus du plafond de la chambre que j'occupais. Les joies de la campagne.
Mais quand-même les joies de la campagne c'est important. J'ai passé deux jours allongée dans le jardin au soleil à lire des magazines girlie, mon nouvel i-pod shuffle calé dans les oreilles, les enfants offrant un peu d'animation visuelle, s'agitant autour de la balançoire et de la tyrolienne sous le grand chêne... Ma mère apportant le plateau du goûter à peine deux heures après notre sortie de table... des moments très Nutella... Un très bon week-end.
Ce matin, 6h30 dans le TGV (un joli train tout rhabillé de rouge et violet). Pas de chance, je suis assise sur un carré de quatre places. L'horreur pour les jambes. L'inconfort suprême pour dormir, le voisin d'en face ayant tout loisir de contempler la mâchoire qui lâche, la nuque qui tombe brusquement, et je ne sais quoi d'autre quand le sommeil nous rend si vulnérable...
Reprise hebdomadaire du chemin du travail sous des nuages lourds de pluie. Sur la place il y a des travaux. Sur mon bureau, des dossiers de toutes les couleurs à ouvrir et à refermer, à classer à la fin de la journée pour mieux les rouvrir le lendemain matin. Pour casser la routine aujourd'hui, on a quand-même remporté un gros budget. Séance champagne mais peu de joie.
Je serais bien restée plus longtemps chez ma mère.
Mais quand-même les joies de la campagne c'est important. J'ai passé deux jours allongée dans le jardin au soleil à lire des magazines girlie, mon nouvel i-pod shuffle calé dans les oreilles, les enfants offrant un peu d'animation visuelle, s'agitant autour de la balançoire et de la tyrolienne sous le grand chêne... Ma mère apportant le plateau du goûter à peine deux heures après notre sortie de table... des moments très Nutella... Un très bon week-end.
Ce matin, 6h30 dans le TGV (un joli train tout rhabillé de rouge et violet). Pas de chance, je suis assise sur un carré de quatre places. L'horreur pour les jambes. L'inconfort suprême pour dormir, le voisin d'en face ayant tout loisir de contempler la mâchoire qui lâche, la nuque qui tombe brusquement, et je ne sais quoi d'autre quand le sommeil nous rend si vulnérable...
Reprise hebdomadaire du chemin du travail sous des nuages lourds de pluie. Sur la place il y a des travaux. Sur mon bureau, des dossiers de toutes les couleurs à ouvrir et à refermer, à classer à la fin de la journée pour mieux les rouvrir le lendemain matin. Pour casser la routine aujourd'hui, on a quand-même remporté un gros budget. Séance champagne mais peu de joie.
Je serais bien restée plus longtemps chez ma mère.